Enfin, nous quittons l’image d’un Paris omnipotent au détriment  d’une banlieue informe, d’autant plus informe qu’elle manque cruellement de transports en commun, villes à villes, ce qui la morcelle et la transforme en cauchemar infernal à traverser.

Une autre vision se met en place *. Celle d’une métropole humaine, où chaque ville coopère à l’ensemble, sans être diluée, mieux encore en découvrant enfin son visage.

Bagneux est une ville qui résiste et qui souhaite pour demain une vraie diversité sociale, et l’affiche comme qualité de son cadre de vie.
La  diversité sociale, mêlant les populations plus aisées aux plus fragiles fait partie intégrante du co -développement solidaire que nous devons inventer maintenant. Le « toujours plus » devra s’effacer devant le respect des personnes, de la cohésion sociale, mais aussi de la nature ; notre productivisme mortifère s’effacer devant le « toujours plus de liens » qui entraîne le « plus » de richesses  partagées, commerciales, sociales et naturelles.

A l’échelle d’une ville cela donne une forme urbaine qui rompt avec les anciennes habitudes, au profit de pratiques architecturales sobres en énergie, génératrices d’un espace public encourageant la rencontre. Cela donne une ville mêlant habitations et activités professionnelles, lieux de promenades, jardins et nature en ville.
Une ville qui se prépare ainsi à la pénurie de pétrole qui touchera comme d’habitude en premier les plus fragiles, en militant aussi pour plus de transports en commun et les circulations douces.
 Cela donne une ville qui valorise l'histoire de son territoire, comme un fil de convivialité entre ses différents quartiers. Le respect des traces de la vie des anciens, résonne, au-delà des différences culturelles, c’est une valeur universelle.
 

*portée politiquement par Paris Métropole, syndicat regroupant Paris et des villes de banlieue
 
Pascale Méker 
Conseillère municipale déléguée 
Groupe Europe Ecologie Les Verts